J’ai 44 ans et je me souviens, qu’enfants, nous les filles rêvions de devenir maîtresses ou puéricultrices, des métiers qui nous vouaient à être au contact des enfants... Assez bizarre, quand on y pense d’ailleurs, d’être enfant soit même et de rêver de s’occuper d’enfants !… Je me souviens que dans la cour de récréation, nous jouions à la maîtresse, un jeu qui était passionnant, surtout pour celle qui faisait la maîtresse (souvent la 1^ère de la classe)…

Les garçons, eux, voulaient devenir pompiers ou policiers. Sauver des vies, arrêter les méchants !... Devenir des héros, quoi…

Les filles voulaient donc faire des métiers dits de filles et les garçons des métiers supposés réservés aux garçons.

Les enfants d’aujourd’hui ont apparemment plus d’ambition. Les métiers qui suscitent leur intérêt aujourd’hui sont plus variés. Ils veulent devenir astronautes, archéologues, pilotes d’avion, footballeur, chanteur, actrice. Beaucoup rêvent de passer à la télévision.

A mon époque, petits garçons et petites filles choisissaient des professions en lien avec le bien-être d’autrui. Leur épanouissement psychologique semblait lié au confort des autres (maitresse, puéricultrice, pompier, policier sont sensés trouver leur satisfaction dans l’aide qu’ils apportent à autrui). Il semblerait que, désormais, garçons et filles s’orientent vers des plaisirs plus personnels et donc plus égoïstes, le comble étant le rêve d’être star et de gagner beaucoup d’argent… On peut s’étonner quand même que la rémunération ou la notoriété soient devenus si vite des facteurs déterminants dans les rêves de nos petits.

Cependant le fossé, concernant les choix de professions futures, se comble. Il n’y a plus de professions vraiment réservées."L’égalité entre les hommes et les femmes" trace sa route. Les filles d’aujourd’hui veulent jouer au football, comme les garçons, et devenir professionnelles. Elles veulent entrer dans l’armée… D’ailleurs, à ce propos, je cite une amie de mon fils, qui, à 14 ans, souhaite devenir policière d’élite et faire partie du Raid. Nous sommes loin, il me semble, de nos rêves d’être un jour institutrice…

Samia, Sous-le-Bois